Bonjour,

Du 6 au 10 mai se tenait le SAFe summit Europe à la Haye en Hollande. Les 2 premiers jours étaient réservés aux partenaires et les 2 derniers étendus à une audience plus large. De nombreuses entreprises étaient représentées et partageaient des retours d’expérience comme Harley Davidson, Airbus ou Volvo cars. 700 personnes ont fait le déplacement représentant une quarantaine de pays. L’agenda était organisé avec des plénières en début et fin de journée et en milieu de journée des conférences réparties dans plusieurs salles. Accompagné de Philippe Puschmann et Guillaume Oudill, mes collègues d’Avanade, nous nous sommes partagés l’agenda pour en voir un maximum.

Les supports et les vidéos de certaines sessions seront probablement mis à disposition. Je mettrai à jour l’article avec les liens.

Dans la suite de cette article, vous trouverez un résumé ou des points clés que j’ai retenu à l’issue de chaque session.

#Jour 1

Le 9 mai, après une introduction par Chris James, COO de Scaled Agile, c’est Dean Leffingwell, co fondateur de SAFe qui démarre la première keynote. Il nous présente des améliorations apportées dans la version 4.6 se basant sur les retours des utilisateurs. Je vous renvoie à la vidéo pour découvrir les nouveautés.

Il statue que l’implémentation des méthodes agiles s’est largement généralisées dans les entreprises et SAFe apparait comme le framework permettant de le déployer au delà des équipes au sein du leadership avec l’aide du Lean Portfolio Management. Partant du même constat, il partage aussi le besoin des organisations de mettre les principes agile dans leurs entités métiers. Une formation serait à venir. Il existe déjà l’Agile Marketing Manifesto et HR.

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A emporter, 2 conseils:

  • Put authority where the information is
  • Organize and re-organize around value

La keynote suivante est animée par Dantar Oosterwal. Ce dernier arrive en Harley-Davidson sur la scène et poursuit en nous racontant son histoire et la transformation de l’entreprise. Il nous livre les « 4 habits of highly effective organizations » :

  1. Design & operate systems that show problems
  2. Quickly solve problems & improve the system
  3. Create learnings & share
  4. Leadership is responsible for the system & the development of the people

A emporter, changer du mode projet poussé (push) à projet tiré (pull) afin de :

  • Supporter l’apprentissage
  • Tirer les équipes vers l’avant avec un peu de management
  • Permettre les améliorations
  • Être plus efficace
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La keynote suivante est animée par 2 allemands de l’entreprise Bosch. Ils nous présentent l’histoire de la transformation de cette grosse entreprise familiale avec de nombreuses divisions. L’histoire de l’agile démarre autour de 2010 avec les premières initiatives Scrum coté équipe. La mise en œuvre de SAFe intervient plus tard et représente la connexion entre l’agile des équipes et la transformation agile de l’organisation. Il présente aussi des gains obtenus grâce à la mise en place de Devops.

A emporter, les gros challenges et apprentissages sont:

  • Trouver les bonnes personnes
  • Faire tourner un Agile Release Train est un travail à temps complet
  • Inclure le top management
  • Former tout le monde (et trouver des SPC)

Change is a constant

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L’après-midi, Jennifer Fawcett, Scaled Agile nous présente quelques bonnes pratiques pour le product manager :

  1. Adopt design thinking
  2. Nuture your product
  3. Create desirable products through continuous exploration

Puis Ian Spence, SAFe Fellow nous explique comment s’organiser autour de la valeur en utilisant les « value stream ». Il nous explique la différence en operational et development value stream. Le premier est la séquence d’étape pour apporter de la valeur à un client. Le second est la séquence d’étape pour supporter l’operational value stream.

Il apporte des exemples pour comprendre les liens possible entre train et value stream.

  • Plusieurs value stream peuvent être couvert par un ART.
  • Un value stream peut être couvert par plusieurs ART.
  • Comment faire avec les projets d’infrastructure qui sont généralement commun à plusieurs produits, plusieurs development value stream ?

Amazon vend des livres. C’est l’operational value stream. Le site web qui permet de les vendre est un development value stream. Lorsqu’Amazon décide de vendre autre chose que des livres alors c’est un nouveau operational value stream mais qui est couvert par l’outil développé dans le précédent development value stream.

A emporter, un development value stream n’est pas un projet, un program, un portfolio, un ART, un solution train ou une large initiative. Les value streams n’ont rien à voir avec le nombre de personne ou le nombre de train.

La journée se termine avec un retour d’expérience de 2 RTEs sur leur mise en place de SAFe à Dutch Tax and Customs Administration. On peut sentir que ça n’a pas été facile tous les jours. Le retour d’expérience est très humble. On peut sentir dans le message qu’ils ont travaillé sur les valeurs et les principes et avancé de manière très pragmatique.

Le soir est une bonne occasion de partager autour d’un verre avec plusieurs confrères dont Alexis Vachey et Marc Ritz, Accenture Toulouse.

#Jour 2

Nous démarrons par une keynote avec Luke Hohmann auteur d’un livre sur les innovation games avec son histoire pour adresser des « awesome super problems » ! Il nous raconte comment il a apporté le « budget game » à la mairie de San Jose (CA) et permis aux habitants et aux représentants de quartier d’allouer le budget de la ville sous forme de jeu. Il nous explique la différence entre les « technical problems » et les « wicked problems ».

Les premiers sont :

  • Clairement définis
  • Court et répété dans le temps
  • L’échec n’est pas catastrophique
  • Conduit par la connaissance et les facteurs économiques

Exemple : budget & roadmap

Les seconds sont :

  • A horizon long terme
  • Avec de l’inertie
  • L’échec est catastrophique

Exemple: un plan d’urbanisme

> “You can use Agile collaboration tools to accomplish much bigger goals.” Keynote [@lukehohmann](https://twitter.com/lukehohmann?ref_src=twsrc%5Etfw) [\#SAFeSummit](https://twitter.com/hashtag/SAFeSummit?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw) [pic.twitter.com/zK4PB4vzSu](https://t.co/zK4PB4vzSu) > > — Scaled Agile (@ScaledAgile) [May 10, 2019](https://twitter.com/ScaledAgile/status/1126753062838607872?ref_src=twsrc%5Etfw)

Pour revoir cette keynote :

Nous continuons avec des lightning talks de 10 minutes de plusieurs sociétés.

A emporter :

  • Les apprentissages d’ARM, less time on theory, value stream alignment, even more business engagement, cost showback.
  • La punchline de Maarit Laanti (Nitor) « Be agile or die ».
  • L’antipattern Mega réunion de Liang Que (Deloite) Do you need a sport arena to run your PI ?
  • Les figures impressionnantes de Volvo Cars, 0 à 500 équipes agile en 18 mois, 4 portfolios, 11 product streams, 58 ARTs.

L’après-midi démarre avec la présentation du futur cours sur le Lean Portfolio Management (LPM) par Isaac Montgomery, Scaled Agile. LPM souffre depuis ces débuts d’un manque de clarté qui le rend difficile à expliquer, à comprendre et à mettre en oeuvre. Les concepts étaient proposés mais la mise en œuvre était peu guidée. Pourtant l’implication du leadership est un des points clés de SAFe.

It’s not enough that management commit themselves to quality and productivity, they must know what it is they must do. Such a responsibility cannot be delegated.

W. Edwards Deming

Le cours devrait arriver fin juin et propose des évènements (Portfolio sync, Strategic Portfolio Review) et des roles (Agile Portfolio Management Office). A suivre !

La dernière keynote était assurée par Anders Indset. Le personnage est assez étonnant. Il nous emmène dans une aventure difficile à décrire sur fond de changement généralisé (climat, place des femmes dans les organisations, entreprises innovantes). Provocateur, il joue avec nos émotions et cherche à faire sortir l’auditoire de sa zone de confort avant de lancer ses leçons pour l’avenir :

  • Less blabla more do do
  • Be interested to become interesting
  • Soft skills are hard skills (communication)
  • Save time for thinking the change (1h per week)
  • Stop reaction mode

Il termine en insistant sur notre capacité à changer le monde car « nous » (l’auditoire) sommes des leaders d’enterprise et des agents du changement.

> Anders Inderset [\#SAFeSummit](https://twitter.com/hashtag/SAFeSummit?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw) [pic.twitter.com/BfPuF9T7vO](https://t.co/BfPuF9T7vO) > > — Michael Spiller (@mispi\_com) [May 10, 2019](https://twitter.com/mispi_com/status/1126831544541249536?ref_src=twsrc%5Etfw)

Sa performance laisse tout le monde un peu bloqué et même Dean peine à enchainer avec la conclusion de la conférence. Il restitue les résultats d’un sondage réalisé auprès d’une portion des participants à l’événement. Parmi les répondants, la transformation agile semble assez récente.

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Une très belle seconde journée et un événement qui nous a beaucoup plu dans l’ensemble.

Vous y étiez ? Qu’en avez vous pensé ?